Ses
Débuts

L’asbl Luxembourg Patrimoine, constituée le 3 novembre 2009 par quelques fervents protecteurs du Patrimoine architectural luxembourgeois, a frappé fort dès le 15 avril 2010 en annonçant à la presse une “action de lancement” devant la dénommée “Maison Berbère” au 26, rue Glesener du quartier de la Gare de la Ville de Luxembourg. Cette action était destinée à alerter l’opinion public et la classe politique sur la problématique du manque de considération portée au patrimoine architectural au Grand-Duché de Luxembourg par les responsables politiques – principalement au niveau communal.

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Les membres-fondateurs de Luxembourg Patrimoine se sont donc postés devant le bâtiment en question avec un transparent géant montrant une caricature sur la ‘Politique de démolition’ en défaveur du patrimoine architectural digne de conservation. Divers médias – presse écrite, télévision, radio – diffusèrent leur message: “Dans les prochains jours ou semaines, la maison d’habitation Goebbels, aujourd’hui mieux connue sous le nom de « Maison Berbère », construite vers 1931 dans la rue Glesener, sera démolie. Il s’agit d’une bâtisse ancienne unique en ce qui concerne sa forme et son style sur le territoire de la ville Luxembourg.

Cette maison faisant un angle, construite dans un style Art Déco précoce, appelé Art Déco « floral », est d’une très grande qualité architecturale, ce qu’on peut voir encore aujourd’hui tout aussi bien que jadis au niveau des travaux de maçonnerie, de forge et de vitrerie (choix des matériaux, ornements de la façade (frises de « roses pétrifiées »), encadrements des fenêtres et de l’entrée principale en pierre de taille portant les mêmes motifs, précieux vitrail avec motif « La fille aux roses » au-dessus de la porte d’entrée principale avec des motifs de roses forgés, etc.) que le propriétaire avait fait exécuter par l’entrepreneur Achille Giorgetti.

La Rue Glesener, qui a déjà malheureusement fait l’objet de multiples atteintes à son patrimoine, se caractérise néanmoins par une cohabitation de plusieurs styles architecturaux du 20e siècle, ce qui la rend très intéressante pour les amateurs d’architecture. Quelques (derniers) petits ensembles très bien restaurés de 3 à 4 maisons de rangée érigées vers 1910 à 1920, subsistent encore dans la partie basse et la partie moyenne de cette rue du quartier de la Gare. L’élément phare reste la « Maison Berbère », qui est encastrée entre une maison de rapport de style Art Déco et une villa urbaine de style « Bauhaus » datant toutes les deux des années 1930, dans la partie haute de la Rue Glesener.

L’origine du problème de la destruction du patrimoine architectural est à chercher dans le PAG de la Ville de Luxembourg autorisant une hauteur de construction maximale de 5 étages pour la construction de bâtisses dans la rue Glesener, sans prendre en compte le risque pour le patrimoine architectural existant qui s’en dégage. Par la suite, aucune démarche n’a été entreprise par les responsables politiques de la Ville pour adapter les hauteurs maximales aux dimensions des maisons existantes et dignes de protection afin d’enlever ainsi la pression économique pour les préserver de la démolition. Les chefs-d’oeuvre architecturaux qui y existent encore se trouvent menacés à l’extrême, car les investisseurs qui en font l’acquisition souhaitent tout simplement exploiter le terrain pour y ériger des constructions banales (et souvent moches) de 5 étages en vue de la réalisation d’un bénéfice financier. Le patrimoine architectural existant n’a donc aucune chance de subsister dans un tel contexte!

Il est de la seule compétence du Collège des Bourgmestre et Echevins de procéder à des modifications ponctuelles des hauteurs maximales inscrites dans le PAG et de les adapter aux exigences de l’intérêt général telles que la protection du patrimoine architectural.

Il s’avère que la Ville de Luxembourg a négligé la protection du patrimoine bâti de la Rue Glesener (et ailleurs) pendant des années en omettant d’inscrire des hauteurs maximales adaptées aux bâtisses existantes dans son Plan d’Aménagement Général ! Il est évident que si les nouvelles constructions sont limitées à 2 ou 3 étages, la démolition du patrimoine bâti digne de protection d’une hauteur semblable serait beaucoup moins probable.”

La revendication suivante a ensuite été adressé directement aux responsables communaux de la Ville de Luxembourg :

“Comme une adaptation des hauteurs limites de construction permises n’a été effectuée à temps, Luxembourg Patrimoine exige par la présente du Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Luxembourg de procéder à l’achat de la « Maison Berbère » ou de proposer au propriétaire actuel d’échanger celle-ci contre un autre immeuble en sa possession et de préserver ainsi de la démolition ce bâtiment unique du style Art Déco précoce!”

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Ses
Débuts

L’asbl Luxembourg Patrimoine, constituée le 3 novembre 2009 par quelques fervents protecteurs du Patrimoine architectural luxembourgeois, a frappé fort dès le 15 avril 2010 en annonçant à la presse une “action de lancement” devant la dénommée “Maison Berbère” au 26, rue Glesener du quartier de la Gare de la Ville de Luxembourg. Cette action était destinée à alerter l’opinion public et la classe politique sur la problématique du manque de considération portée au patrimoine architectural au Grand-Duché de Luxembourg par les responsables politiques – principalement au niveau communal.

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Les membres-fondateurs de Luxembourg Patrimoine se sont donc postés devant le bâtiment en question avec un transparent géant montrant une caricature sur la ‘Politique de démolition’ en défaveur du patrimoine architectural digne de conservation. Divers médias – presse écrite, télévision, radio – diffusèrent leur message: “Dans les prochains jours ou semaines, la maison d’habitation Goebbels, aujourd’hui mieux connue sous le nom de « Maison Berbère », construite vers 1931 dans la rue Glesener, sera démolie. Il s’agit d’une bâtisse ancienne unique en ce qui concerne sa forme et son style sur le territoire de la ville Luxembourg.

Cette maison faisant un angle, construite dans un style Art Déco précoce, appelé Art Déco « floral », est d’une très grande qualité architecturale, ce qu’on peut voir encore aujourd’hui tout aussi bien que jadis au niveau des travaux de maçonnerie, de forge et de vitrerie (choix des matériaux, ornements de la façade (frises de « roses pétrifiées »), encadrements des fenêtres et de l’entrée principale en pierre de taille portant les mêmes motifs, précieux vitrail avec motif « La fille aux roses » au-dessus de la porte d’entrée principale avec des motifs de roses forgés, etc.) que le propriétaire avait fait exécuter par l’entrepreneur Achille Giorgetti.

La Rue Glesener, qui a déjà malheureusement fait l’objet de multiples atteintes à son patrimoine, se caractérise néanmoins par une cohabitation de plusieurs styles architecturaux du 20e siècle, ce qui la rend très intéressante pour les amateurs d’architecture. Quelques (derniers) petits ensembles très bien restaurés de 3 à 4 maisons de rangée érigées vers 1910 à 1920, subsistent encore dans la partie basse et la partie moyenne de cette rue du quartier de la Gare. L’élément phare reste la « Maison Berbère », qui est encastrée entre une maison de rapport de style Art Déco et une villa urbaine de style « Bauhaus » datant toutes les deux des années 1930, dans la partie haute de la Rue Glesener.

L’origine du problème de la destruction du patrimoine architectural est à chercher dans le PAG de la Ville de Luxembourg autorisant une hauteur de construction maximale de 5 étages pour la construction de bâtisses dans la rue Glesener, sans prendre en compte le risque pour le patrimoine architectural existant qui s’en dégage. Par la suite, aucune démarche n’a été entreprise par les responsables politiques de la Ville pour adapter les hauteurs maximales aux dimensions des maisons existantes et dignes de protection afin d’enlever ainsi la pression économique pour les préserver de la démolition. Les chefs-d’oeuvre architecturaux qui y existent encore se trouvent menacés à l’extrême, car les investisseurs qui en font l’acquisition souhaitent tout simplement exploiter le terrain pour y ériger des constructions banales (et souvent moches) de 5 étages en vue de la réalisation d’un bénéfice financier. Le patrimoine architectural existant n’a donc aucune chance de subsister dans un tel contexte!

Il est de la seule compétence du Collège des Bourgmestre et Echevins de procéder à des modifications ponctuelles des hauteurs maximales inscrites dans le PAG et de les adapter aux exigences de l’intérêt général telles que la protection du patrimoine architectural.

Il s’avère que la Ville de Luxembourg a négligé la protection du patrimoine bâti de la Rue Glesener (et ailleurs) pendant des années en omettant d’inscrire des hauteurs maximales adaptées aux bâtisses existantes dans son Plan d’Aménagement Général ! Il est évident que si les nouvelles constructions sont limitées à 2 ou 3 étages, la démolition du patrimoine bâti digne de protection d’une hauteur semblable serait beaucoup moins probable.”

La revendication suivante a ensuite été adressé directement aux responsables communaux de la Ville de Luxembourg :

“Comme une adaptation des hauteurs limites de construction permises n’a été effectuée à temps, Luxembourg Patrimoine exige par la présente du Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Luxembourg de procéder à l’achat de la « Maison Berbère » ou de proposer au propriétaire actuel d’échanger celle-ci contre un autre immeuble en sa possession et de préserver ainsi de la démolition ce bâtiment unique du style Art Déco précoce!”

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Nos
Objectifs

1- La protection du patrimoine architectural en général : information et sensibilisation

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La vue sur notre patrimoine architectural doit se faire à plusieurs niveaux : il s’agit d’abord de considérer l’impression générale qu’offre une ville, un quartier ou un village. Viennent ensuite les ensembles architecturaux et les bâtisses à conserver et la vue sur les détails d’un immeuble ancien, digne de conservation.

Il s’agit donc :

a) de conserver une impression d’ensemble, le «cachet», l’originalité d’une ville et des ses quartiers
b) de reconnaître et d’apprendre à «lire» et à conserver des valeurs architecturales
c) de sensibiliser à la protection des détails architecturaux à l’intérieur et à l’extérieur d’un immeuble.

Il semble d’autant plus important que l’information et la sensibilisation sur les valeurs culturelles du patrimoine atteignent aussi bien le propriétaire privé que les décideurs publics.

Une conservation durable de notre patrimoine architectural n’est réalisable que si les propriétaires sont avertis sur la valeur architecturale de leur immeuble.

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2- La refonte et l’adaptation complète des Plans d’Aménagements Généraux (PAG) des communes conformément à la loi modifiée du 19 juillet 2004 (modifiée par la loi du 28 juillet 2011 concernant e. a. les contenus de l’étude préparatoire et des plans d’aménagements généraux)

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Il y a maintenant 75 ans que les bases pour une protection du patrimoine architectural au niveau communal ont été créées (loi du 12 juin 1937 ; publié le 07 août), avec une loi intitulée “L’aménagement des villes et autres agglomérations importantes“. L’Art 1 dit “Toute localité de 10.000 habitants et au-dessus est tenue d’avoir un projet d’aménagement. La même obligation incombe aux localités en voie d’accroissement, aux stations balnéaires et aux agglomérations présentant un caractère pittoresque, artistique ou historique”. Sous le point c) de l’Art 2 on peut lire “Les projets comprennent un plan avec un programme d’extension, déterminant les servitudes hygiéniques, archéologiques et esthétiques que comportent les différents quartiers“.

Plus récemment, dans le contexte de la loi du 19 juillet 2004 (modifiée par la loi du 28 juillet 2011) concernant la refonte et l’adaptation complète des Plans d’Aménagements Généraux (PAG), les communes du pays sont invitées à actualiser leurs plans d’aménagements ceci au plus tard pour le 08 août 2013 (“Les projets d’aménagement général faisant l’objet de la refonte complète, prévus à l’alinéa 1, doivent être soumis à l’accord du conseil communal conformément à l’article 10 alinéa 2 jusqu’au 8 août 2013.“). Dans ce contexte, Luxembourg Patrimoine asbl est d’avis qu’il est d’une importance capitale que les responsables communaux établissent rapidement un inventaire des immeubles et ensembles architecturaux à conserver afin de pouvoir les identifier et classer ensuite comme «zone protégée» ou «zone sensible» dans leurs PAG respectifs.

La conservation durable de l’identité visuelle, architecturale et culturelle d’une ville, d’un quartier ou d’un village est seulement réalisable par ce biais. Il n’est pas suffisant de dessiner un «cercle d’alibi» minimaliste autour du vieux noyau! Il faut considérer toutes les époques de développement d’une ville, d’un quartier ou d’un village avec leurs spécificités et identités architecturales, sociales et culturelles qui leurs sont propres.

Un facteur rendant plus difficile une approche unifiée par rapport à la conservation du patrimoine architectural (extérieur et intérieur !) au niveau national est aussi dû au fait que différents Ministères concernés c’est-à-dire le Ministère de la Culture, dont dépend le Service des Sites et Monuments Nationaux, et le Ministère de l’Intérieur dont dépendent les communes, utilisent des terminologies et concepts différents issus de contextes (législatifs) différents – même si avec la loi modifiée du 28 juillet 2011, des critères communs existent heureusement dorénanvant pour les deux acteurs (“authenticité de la substance bâtie, de son aménagement, rareté, exemplarité du type de bâtiment, importance architecturale, témoignage de l’immeuble pour l’histoire nationale, locale, sociale, politique, religieuse, militaire, technique ou industrielle“).

Ainsi, la législation à disposition du SSMN connaît deux formes de protections, à savoir «les immeubles et objets classés monuments nationaux» et «les immeubles et objets inscrits à l’inventaire supplémentaire». Au niveau communal par contre, on parle de “secteurs protégés d’intérêt communal”, voir de «zone protégée», «zone sensible», etc.

Luxembourg Patrimoine est d’avis qu’il est urgent et indispensable d’harmoniser les concepts et cadres législatifs sur ces points afin de clarifier la portée exécutoire et d’assurer une meilleure efficacité des moyens légaux mis à disposition pour la protection du patrimoine architectural, ceci indépendamment de la situation géographique et/ou politique d’un certain lieu ou région.

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3- Financement de notre patrimoine architectural

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La question du financement de notre patrimoine architectural n’est pas uniquement une question de subsides pour la restauration. En fait, il s’agit d’apporter une réponse à la question de savoir pourquoi certains puissent rentabiliser la destruction d’un immeuble digne de protection pour réaliser une plus-value avec la construction d’un nouvel immeuble au même endroit, tandis que d’autres, au nom de la protection du patrimoine (dans l’intérêt de la communauté, donc de nous tous!), ne peuvent pas procéder de la même façon et sont contraints de renoncer à des bénéfices potentiels. En plus, les travaux de conservation et d’entretien de leur objet sont en grande partie à leur charge.

Luxembourg Patrimoine propose ainsi la création d’un «Fonds du patrimoine»;. Ce fonds serait alimenté par le versement d’un pourcentage prédéfini sur le gain qui a été fait suite à chaque nouvelle construction immobilière, une sorte de «taxe pour le patrimoine». Les propriétaires d’un objet digne d’être conservé et qui soignent et sauvegardent volontairement – ou sont obligés de sauvegarder – leur objet, pourraient être indemnisés par ce fonds pour une partie des surcoûts et du manque à gagner qu’ils doivent supporter. Cette mesure rendrait la conservation du patrimoine bâti également plus attractive d’un point de vue économique.

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4- Patrimoine architectural et «passeport énergétique»

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L’introduction du «passeport énergétique» pourrait se révéler destructrice pour le patrimoine bâti. Même s’il est clair que l’intention de vouloir économiser l’énergie est une idée juste et durable, Luxembourg Patrimoine pointe néanmoins du doigt le risque encouru par l’application d’un même standard pour des objets qui ne sont pas comparables en soi. Ainsi, la loi n’oblige pas non plus les propriétaires de voitures «oldtimer» de les équiper d’airbags, de moteur plus propres, d’un système de freinage «ABS», avec comme seul argument que le progrès technique doit impérativement déclasser d’autres valeurs!

Luxembourg Patrimoine est d’avis qu’il faut rapidement chercher et appliquer des solutions techniques pour augmenter la performance énergétique, mais des techniques adaptées permettant de restaurer et conserver ces immeubles anciens dans le respect le plus complet de leur identité architecturale.

Ainsi, Luxembourg Patrimoine propose d’introduire une classe énergétique «P» (comme «Patrimoine») supplémentaire pour le passeport énergétique obligatoire. Chaque immeuble ancien et digne de conservation pourrait donc être analysé par des experts du patrimoine bâti afin de définir les mesures d’amélioration du bilan énergétique compatibles avec la conservation dudit immeuble et se verrait attribuer un passeport énergétique classe «P». Par la même occasion, un nouveau marché de la rénovation énergétique pour des immeubles historiques pourraient y trouver son compte, ainsi que les corps de métiers spécialisés oeuvrant en la matière. A la fin, le vendeur d’un immeuble historique pourrait lui aussi faire valoriser son investissement qu’il a fait pour l’augmentation de la performance énergétique de son objet.

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5- Revalorisation de l’image de marque et campagne de sensibilisation

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Pour une partie de la population, il persiste l’idée préconçue qu’habiter un immeuble ancien pourrait être inconfortable et cher quant à l’entretien.

Afin de contrer ce préjugé, Luxembourg Patrimoine réclame au niveau politique une campagne de revalorisation d’image afin de mettre en évidence l’importance qui relève de l’entretien et de la restauration d’immeubles et de monuments d’intérêt historique et architectural et les avantages de leur exploitation comme espace d’habitation de style et de confort.

Luxembourg Patrimoine se veut être un catalyseur pour les 5 grands thèmes développés ci-avant. Ces objectifs ne seront atteints que si tous oeuvrent dans la même direction. Luxembourg Patrimoine propose sa bonne collaboration aux ministères, communes, associations et particuliers qui s’engagent pour ou s’intéressent tout simplement au patrimoine architectural.

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Nos
Objectifs

1- La protection du patrimoine architectural en général : information et sensibilisation

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La vue sur notre patrimoine architectural doit se faire à plusieurs niveaux : il s’agit d’abord de considérer l’impression générale qu’offre une ville, un quartier ou un village. Viennent ensuite les ensembles architecturaux et les bâtisses à conserver et la vue sur les détails d’un immeuble ancien, digne de conservation.

Il s’agit donc :

a) de conserver une impression d’ensemble, le «cachet», l’originalité d’une ville et des ses quartiers
b) de reconnaître et d’apprendre à «lire» et à conserver des valeurs architecturales
c) de sensibiliser à la protection des détails architecturaux à l’intérieur et à l’extérieur d’un immeuble.

Il semble d’autant plus important que l’information et la sensibilisation sur les valeurs culturelles du patrimoine atteignent aussi bien le propriétaire privé que les décideurs publics.

Une conservation durable de notre patrimoine architectural n’est réalisable que si les propriétaires sont avertis sur la valeur architecturale de leur immeuble.

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2- La refonte et l’adaptation complète des Plans d’Aménagements Généraux (PAG) des communes conformément à la loi modifiée du 19 juillet 2004 (modifiée par la loi du 28 juillet 2011 concernant e. a. les contenus de l’étude préparatoire et des plans d’aménagements généraux)

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Il y a maintenant 75 ans que les bases pour une protection du patrimoine architectural au niveau communal ont été créées (loi du 12 juin 1937 ; publié le 07 août), avec une loi intitulée “L’aménagement des villes et autres agglomérations importantes“. L’Art 1 dit “Toute localité de 10.000 habitants et au-dessus est tenue d’avoir un projet d’aménagement. La même obligation incombe aux localités en voie d’accroissement, aux stations balnéaires et aux agglomérations présentant un caractère pittoresque, artistique ou historique”. Sous le point c) de l’Art 2 on peut lire “Les projets comprennent un plan avec un programme d’extension, déterminant les servitudes hygiéniques, archéologiques et esthétiques que comportent les différents quartiers“.

Plus récemment, dans le contexte de la loi du 19 juillet 2004 (modifiée par la loi du 28 juillet 2011) concernant la refonte et l’adaptation complète des Plans d’Aménagements Généraux (PAG), les communes du pays sont invitées à actualiser leurs plans d’aménagements ceci au plus tard pour le 08 août 2013 (“Les projets d’aménagement général faisant l’objet de la refonte complète, prévus à l’alinéa 1, doivent être soumis à l’accord du conseil communal conformément à l’article 10 alinéa 2 jusqu’au 8 août 2013.“). Dans ce contexte, Luxembourg Patrimoine asbl est d’avis qu’il est d’une importance capitale que les responsables communaux établissent rapidement un inventaire des immeubles et ensembles architecturaux à conserver afin de pouvoir les identifier et classer ensuite comme «zone protégée» ou «zone sensible» dans leurs PAG respectifs.

La conservation durable de l’identité visuelle, architecturale et culturelle d’une ville, d’un quartier ou d’un village est seulement réalisable par ce biais. Il n’est pas suffisant de dessiner un «cercle d’alibi» minimaliste autour du vieux noyau! Il faut considérer toutes les époques de développement d’une ville, d’un quartier ou d’un village avec leurs spécificités et identités architecturales, sociales et culturelles qui leurs sont propres.

Un facteur rendant plus difficile une approche unifiée par rapport à la conservation du patrimoine architectural (extérieur et intérieur !) au niveau national est aussi dû au fait que différents Ministères concernés c’est-à-dire le Ministère de la Culture, dont dépend le Service des Sites et Monuments Nationaux, et le Ministère de l’Intérieur dont dépendent les communes, utilisent des terminologies et concepts différents issus de contextes (législatifs) différents – même si avec la loi modifiée du 28 juillet 2011, des critères communs existent heureusement dorénanvant pour les deux acteurs (“authenticité de la substance bâtie, de son aménagement, rareté, exemplarité du type de bâtiment, importance architecturale, témoignage de l’immeuble pour l’histoire nationale, locale, sociale, politique, religieuse, militaire, technique ou industrielle“).

Ainsi, la législation à disposition du SSMN connaît deux formes de protections, à savoir «les immeubles et objets classés monuments nationaux» et «les immeubles et objets inscrits à l’inventaire supplémentaire». Au niveau communal par contre, on parle de “secteurs protégés d’intérêt communal”, voir de «zone protégée», «zone sensible», etc.

Luxembourg Patrimoine est d’avis qu’il est urgent et indispensable d’harmoniser les concepts et cadres législatifs sur ces points afin de clarifier la portée exécutoire et d’assurer une meilleure efficacité des moyens légaux mis à disposition pour la protection du patrimoine architectural, ceci indépendamment de la situation géographique et/ou politique d’un certain lieu ou région.

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3- Financement de notre patrimoine architectural

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La question du financement de notre patrimoine architectural n’est pas uniquement une question de subsides pour la restauration. En fait, il s’agit d’apporter une réponse à la question de savoir pourquoi certains puissent rentabiliser la destruction d’un immeuble digne de protection pour réaliser une plus-value avec la construction d’un nouvel immeuble au même endroit, tandis que d’autres, au nom de la protection du patrimoine (dans l’intérêt de la communauté, donc de nous tous!), ne peuvent pas procéder de la même façon et sont contraints de renoncer à des bénéfices potentiels. En plus, les travaux de conservation et d’entretien de leur objet sont en grande partie à leur charge.

Luxembourg Patrimoine propose ainsi la création d’un «Fonds du patrimoine»;. Ce fonds serait alimenté par le versement d’un pourcentage prédéfini sur le gain qui a été fait suite à chaque nouvelle construction immobilière, une sorte de «taxe pour le patrimoine». Les propriétaires d’un objet digne d’être conservé et qui soignent et sauvegardent volontairement – ou sont obligés de sauvegarder – leur objet, pourraient être indemnisés par ce fonds pour une partie des surcoûts et du manque à gagner qu’ils doivent supporter. Cette mesure rendrait la conservation du patrimoine bâti également plus attractive d’un point de vue économique.

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4- Patrimoine architectural et «passeport énergétique»

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L’introduction du «passeport énergétique» pourrait se révéler destructrice pour le patrimoine bâti. Même s’il est clair que l’intention de vouloir économiser l’énergie est une idée juste et durable, Luxembourg Patrimoine pointe néanmoins du doigt le risque encouru par l’application d’un même standard pour des objets qui ne sont pas comparables en soi. Ainsi, la loi n’oblige pas non plus les propriétaires de voitures «oldtimer» de les équiper d’airbags, de moteur plus propres, d’un système de freinage «ABS», avec comme seul argument que le progrès technique doit impérativement déclasser d’autres valeurs!

Luxembourg Patrimoine est d’avis qu’il faut rapidement chercher et appliquer des solutions techniques pour augmenter la performance énergétique, mais des techniques adaptées permettant de restaurer et conserver ces immeubles anciens dans le respect le plus complet de leur identité architecturale.

Ainsi, Luxembourg Patrimoine propose d’introduire une classe énergétique «P» (comme «Patrimoine») supplémentaire pour le passeport énergétique obligatoire. Chaque immeuble ancien et digne de conservation pourrait donc être analysé par des experts du patrimoine bâti afin de définir les mesures d’amélioration du bilan énergétique compatibles avec la conservation dudit immeuble et se verrait attribuer un passeport énergétique classe «P». Par la même occasion, un nouveau marché de la rénovation énergétique pour des immeubles historiques pourraient y trouver son compte, ainsi que les corps de métiers spécialisés oeuvrant en la matière. A la fin, le vendeur d’un immeuble historique pourrait lui aussi faire valoriser son investissement qu’il a fait pour l’augmentation de la performance énergétique de son objet.

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5- Revalorisation de l’image de marque et campagne de sensibilisation

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Pour une partie de la population, il persiste l’idée préconçue qu’habiter un immeuble ancien pourrait être inconfortable et cher quant à l’entretien.

Afin de contrer ce préjugé, Luxembourg Patrimoine réclame au niveau politique une campagne de revalorisation d’image afin de mettre en évidence l’importance qui relève de l’entretien et de la restauration d’immeubles et de monuments d’intérêt historique et architectural et les avantages de leur exploitation comme espace d’habitation de style et de confort.

Luxembourg Patrimoine se veut être un catalyseur pour les 5 grands thèmes développés ci-avant. Ces objectifs ne seront atteints que si tous oeuvrent dans la même direction. Luxembourg Patrimoine propose sa bonne collaboration aux ministères, communes, associations et particuliers qui s’engagent pour ou s’intéressent tout simplement au patrimoine architectural.

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